Du nouveau sur les étiquettes !
Publié le 02 mai 2023 - Actu
Les étiquettes-énergie font depuis plusieurs années partie de notre quotidien, mais savez-vous à quoi elles correspondent et comment les décrypter ?
L’ErP, qu’est ce que c’est ?
L’ErP (Energy related Products) est une réglementation européenne qui impose aux produits consommateurs d’énergie un étiquetage énergétique. Apparues au début des années 90, les étiquettes-énergie se sont tout d’abord fait connaître par leur présence sur les appareils d’électroménagers (réfrigérateur, machine à laver…).
Depuis 2015, les équipements d’eau chaude sanitaire (type chauffe-eau, chaudières...) sont à leur tour soumis à cette règle, puis un an plus tard, les appareils de ventilation le deviennent également. En 2018, c’est le domaine du chauffage qui rejoindra lui aussi les rangs des produits sous directive ErP.
Cette réglementation a pour objectif d’amener les constructeurs à mettre sur le marché des appareils plus performants, moins énergivores et surtout moins polluants.
Selon leurs performances, des notes de A à G sont attribuées aux appareils, ceux qui n’arrivent pas à atteindre ce dernier palier sont systématiquement retirés du marché, afin d’encourager une démarche plus durable de la part des entreprises.
Chaque année les appareils associés aux paliers les plus bas sont retirés du marché, pour un renouvellement et une amélioration des produits sur le long terme.
En effet, cette directive est un véritable accélérateur d’innovation, poussant les entreprises à sans cesse se dépasser. Le secteur des chaudières est un très bon exemple, où l’on a vu émerger de nouveaux produits couplants différentes technologies leur permettant d’atteindre le niveau de performance A+.
Une étiquette pour mieux vous guider, mais attention à ses limites :
Cette démarche vise à sensibiliser les consommateurs à l’efficacité énergétique de leurs appareils, principalement lors de leurs achats. L’étiquette, permet à l’acheteur de comparer facilement différents appareils sur des critères similaires et assure une certaine performance des produits. Mais attention, ce classement a des limites et n’est pas toujours très représentatif de la réalité.
Mis en place il y a un certain nombre d’années, de nombreux appareils ont atteint depuis, la classe A+ ou plus. Ce qui peut pousser le consommateur à l’achat d’un des produits noté comme tel, pensant choisir un appareil plus performant, alors qu’il n’est au final qu’une entrée de gamme.
De plus, l’étiquette énergie est selon les produits, parfois difficile à décrypter pour le consommateur, ce qui peut rendre son choix difficile et le noyer dans la masse d’information.
Enfin, les critères présents sur une étiquette énergétique ne mettent en avant que la consommation électrique du produit, mais pas son efficacité au global, détail important à garder en tête lors du choix et/ou de l’achat d’un produit concerné!
Comment déchiffrer les étiquettes ?
Par exemple, pour un chauffe-eau thermodynamique l’étiquette se présente ainsi:
1. Nom de la marque
2. Référence du produit
3. Le profil de soutirage – c’est-à-dire la capacité de l’appareil à produire une plus ou moins grande quantité d’eau chaude sanitaire. Symbolisée par un robinet, cette mention peut aller de XXS à 4XL.
4. La classe d’efficacité énergétique, avec une lettre de A - pour les appareils les plus performants.
5. Le niveau de puissance acoustique.
6. La consommation annuelle d’énergie exprimée en kWh. Dans le cas précis des chauffe-eaux thermodynamiques, comme la consommation finale est en partie tributaire des conditions climatiques, trois valeurs sont indiquées correspondant à trois zones climatiques européennes. Sur la petite carte figurant sur l’étiquette, la France est partagée en deux avec une moitié est en zone « tempérée » et une moitié est en zone « chaude ».
Et pour une VMC :
1. Nom de la marque
2. Référence produit
3. La classe d’efficacité énergétique, avec une lettre de A+ pour les appareils les plus performants
4. Niveau sonore
5. Débit d’aspiration